Chambre d’écoute # 17 Gender Studies : musique et identités sexuelles (Série Para//èle)
Escale presque hivernale pour les chambres d’écoute. Le lieu de ce nouvel arrêt est connu : Congrès, la gare culturelle ou comment transformer un non-lieu en centre culturel.
Vous avez répondu à l’appel et, pour cela, nous vous remercions. Les réservations étaient plus timorées mais, au final, une bonne vingtaine de personnes fait le déplacement.
Ce soir, nous écouterons une série de morceaux qui abordent de front (ou de manière plus détournée) la question des identités sexuelles. Ce sujet était en projet depuis longtemps mais il émerge seulement maintenant, grâce à l’appui de Sabine et de François (et grâce à l’accueil de Congrès).
La musique est un terrain privilégié pour affirmer des choix ou pour mener des combats. Nous avons essayé de traquer l’authentique (ne pas succomber au marketing qui aime parfois jouer sur le fil de l’ambiguïté pour des raisons commerciales).
Homosexualité, transsexualité, définition des rôles et des attributs, clichés et hétérocentrisme : voilà certains sujets qui ont croisé notre parcours.
Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois et nous avons décidé de mêler nos morceaux (comme précédemment).
Gender Studies : musique et identités sexuelles / Tracklist
Ultra-red «Public adress (extrait) » (Mille Plateaux)
Ce morceau est extrait de Second Nature/an electroacoustic pastoral. Je possède ce CD depuis longtemps et je l’ai toujours apprécié pour des raisons qui m’échappent.
Les membres du collectif Ultra-red se définissent comme des activistes sonores. Ils sont très à gauche sur les questions des minorités sexuelles ou, plus récemment, sur les problèmes liés aux droits intellectuels.
Second Nature est un moment de lutte qui a duré trois ans. Le Griffith Park à Los Angeles est un parc où ont lieu des « relations sexuelles entre personnes de même sexe ». C’est le plus grand parc municipal du monde. Le disque d’Ultra-red est une vaste réflexion sur le sexe et l’espace et la pénalisation du sexe en lien avec l’espace. Vaste fresque sonore qui mêle discours, paysages sonores et manipulations de studio, ce CD est un hommage au parc comme seconde nature, dans la ville. Le parc ne doit pas, au nom de cette seconde nature, écraser les différences de ses usagers.
DJ Sprinkles «Midtown 120 Intro» (Mule Musiq)
Ce disque de Terre Thaemlitz est une ode curieuse à la musique House dans ce qu’elle a de plus pur : une voix off sur un fond musical raconte véritablement les aventures d’un genre musical. Pour le vétéran de la musique électronique, la house est née au milieu des années 80 à New-York, dans les clubs de drag-queen. Quelques années plus tard, Madonna va tuer le mouvement en sortant Vogue, un single où elle singe la culture queer.
Thaemlitz arrive à New-York en 1986. Il débarque de son Missouri natal où il subissait chaque jour les attaques verbales (et autres) : on le considérait comme un queer-fag-pussy-AIDS-bait (si vous ne maîtrisez pas la langue d’Oscar Wilde, demandez à votre voisin la traduction de cette poétique expression). Assez rapidement Terre trouve des clubs où se rassemblent les gens comme lui, créant ce qu’il nommera une « communauté des isolés ». C’est à ces clubs, ces gens et cette musique qu’il entend rendre hommage.
Rythm King and Her Friends « Queer Diskotek »
« Je vais à la discothèque, c’est un endroit essentiellement féminin.
C’est ici que je rencontre mes copines. Je connais bien la DJ ».
Rhythm King and Her Friends est un trio féminin, qui combine musique électro et engagement féministe. Se revendiquant du post-punk féminin des années 80 (Au Pairs, Bush Tetras, The Slits …) et du mouvement « Riot Grrrls », le groupe a la particularité de chanter en trois langues, l’anglais, le français et… le bulgare. Rhythm King « souligne l’importance de l’identité queer du groupe: “Parce que nous faisons une musique qui est proche de notre vie. Et parce qu’un tel groupe n’existait pas auparavant, que ça manquait dans les fêtes et les rassemblements”. Musique engagée ? Sans aucun doute. Mais lorsqu’on demande à Pauline si Rhythm King revendique l’étiquette de groupe queer féministe, la réponse est mitigée. Il y a d’un côté la satisfaction d’être reconnues en tant que telle, comme un pas en avant. De l’autre pourtant, reste la conscience lucide que toute catégorisation représente une limite. “C’est une partie de nous. Mais notre musique ne se réduit pas à cela”. »
(Rythm King and Her Friends, un portrait de Aline Guillermet / Le Courrier).
Chumbawamba « Homophobia » (One Little Indian)
Ce morceau est l’œuvre d’un véritable collectif de gauchistes partisans de l’Agit-Prop, avant d’être récupéré par le marketing et le football (cfr. Notice de Chumbawamba de la chambre d’écoute précédente). Ici, ils rendent hommage à une jeune gay qui s’est fait « fracasser le crâne sur le caniveau » par une bande de brutes en liberté. Cela commence doucement a cappella mais la marche funèbre rattrape vite le cortège et le chœur. Ce morceau est le point de départ de cette chambre d’écoute.
Baby Dee « The only bones that show » (Drag City)
Pour Baby Dee, la question du genre ne doit plus être posée. Elle l’ennuie. Elle préfère que l’on parle de sa musique. Hermaphrodite de cirque, organiste à l’église catholique, musicien de rue (une harpe sur un tricycle) ; la carrière de Baby Dee est passée par des hauts et des bas mais en 2000, il est invité à jouer de la harpe sur le premier album d’Anthony & the Johnsons. Ont suivi deux albums où le piano et la harpe donnaient à sa voix une ambiance élégiaque. Pour ce troisième album (le premier pour le label Drag City), une basse et une guitare sont venus compléter la palette. La voix de Dee est celle d’un véritable performer. Le cabaret n’est pas loin. Pourquoi ce nom Baby Dee ? « Ce nom m’a été donné par un autre transsexuel au Pyramid Bar de NY où je dansais sur le bar ». (infos trouvées dans la revue The Wire)
Coco Rosie & Antony Hegarty « Beautiful Boyz »
« All those beautiful boys
Pimps and queens and criminal queers
All those beautiful boys
Tattoos of ships and tattoos of tears »
«Ces dernières années, une nouvelle génération d’artistes subversifs émergent sur la scène artistique et musicale. [...] Des artistes comme [...] Antony Hegarty ou Bianca Casady (la moitié du duo Coco Rosie) - ouverts, libres et ambigus - bousculent nos idées reçues sur les catégories masculines et féminines, apportant une nouvelle compréhension de l'identité et de la beauté d'être sincère. Antony Hegarty est connu pour son projet «Antony and the Johnsons, avec lequel il a remporté le prestigieux Mercury Prize (le «Goncourt» britannique de la musique) en 2005. « Sa voix extraordinaire […] est entièrement asexuée et pourrait tout aussi bien appartenir à un homme blanc qu’à une femme noire. Qu’Antony lui-même défie toute catégorisation n'est pas un secret. A la question portant sur son corps transgenre, Antony répond: "On pourrait croire que Dieu vous a joué un tour, ou vous pourriez penser que c’est la culture et la société qui vous ont joué un tour, en considérant qu'il n'y a pas de place pour vous. Eh bien, il yen a ». (Viktoria Pelles,«The Gender Performance», septembre 2009, http://www.electronicbeats.net). Le duo Coco Rosie incarne également cette approche transgenre, en particulier dans le chef de Bianca Cassidy, qui arbore la plupart du temps une moustache. Le morceau présenté est une collaboration entre Antony et Coco Rosie, où paradoxalement la voix grave est jouée par Bianca alors que le refrain est repris par la voix céleste d’Antony.
Matmos « Public sex for Boyd McDonald (Matador Records)
Doit-on encore présenter le duo Matmos (fort de leur troisième apparition aux chambres d’écoute) ? Par respect pour les nouveaux venus, oui ! C’est un couple d’hommes qui pratique avec un certain génie (si si) la rencontre entre la musique électronique et les enregistrements de terrain (field recordings). Cet extrait est issu de leur album The rose has teeth in the mouth of a beast ; album qui rend hommage, de façon certes iconoclaste, à leurs héros littéraires.
Il est trop tard pour googler ce nom que nous ne connaissons pas mais le public sex en question n’est pas une affaire de rhétorique : ce sont de vrais prises en direct de relations sexuelles dans un parc (comme un écho à la quête d’Ultra-red).
Peaches « I feel cream » (XL Recordings)
Merril Beth Nisker est une artiste canadienne qui mêle une musique électro simple avec des paroles ouvertement sexuelles. Jusqu’ici, rien de spécial. La mélodie est accrocheuse mais c’est en concert que Peaches attrape ses lettres de noblesse. Elle se joue de tous les clichés et de tous nos fantasmes. Elle multiplie les genres en les croisant sans cesse et en renvoyant dos-à-dos nos représentations.
Nous nous souvenons d’un concert au Botanique : Merril, très sexy sans être d’une beauté évidente, fait un strip-tease. Un homme près de nous, muni d’un genre de petit caméscope devient tout fou. Au moment où elle est en sous-vêtements, elle prend sa culotte, la déroule (car c’est un body) et se rhabille. L’homme est tombé dans le panneau. Cette anecdote résume assez bien le personnage. En jouant à l’effeuilleuse, l’artiste renvoie à l’homme et à la femme une image déformée des sexualités. I feel cream est l’histoire d’une nuit d’amour entre un homme et une femme. Qui joue le rôle de qui ? Qui se laisse vraiment aller à être lui-même ?
Miss Kittin « 3e Sexe »
DJ et musicienne (seule ou en duo avec The Hacker) dans un domaine – l’electro - où les femmes sont fort peu représentées, Miss Kittin reprend, dans une version atmosphérique, le titre « 3e sexe » créé par Indochine en 1983, chanson emblématique qui évoque la bisexualité, le transgenre et l'androgynie.
Benjamin Britten «Diversions for piano (left hand) & orchestra » (EMI) vs. Ultra-red « Curbed behaviors (no park queen remixed by Terre Thaemlitz)
Le plus gay des compositeurs contemporains. Il a composé toute sa vie pour son amoureux Peter Pears. Je le propose aussi car il a écrit Billy Bud, un opéra uniquement composé d’hommes et il a adapté Mort à Venise, le roman de Thomas Mann joliment ambigu.
Ecoutons un extrait de ces petites pièces pour piano (main gauche) et orchestre. Je ne suis pas musicologue mais je vois dans cette formule un individu (la main, gauche de surcroît) face à la société (l’orchestre) : dialogue, affrontement…
Dans le fond, le grand retour d’Ultra-red. Parce que rien n’est jamais simple…
Burka Band « Burka Blue (Barbara Morgenstern Mix) » (Monika Enterprises Records)
Fondé par Gudrun Gut, figure emblématique de la scène punk et électro berlinoise depuis la fin des années 70, le label Monika Entreprise entend promouvoir les artistes féminines dans le domaine de la musique électronique, qui n’est pas beaucoup moins sexiste que ne l’était le rock des années 60 et 70. Le label a déjà sorti trois compilations « 4 women no cry » invitant à découvrir quatre musiciennes et comprend dans son catalogue Cobra Killer, Barbara Morgenstern (déjà entendue ici), Gudrun elle-même ou encore le Burka Band. Ce groupe est le fruit d’un projet musical lancé par des musiciens allemands en Afghanistan et est composé de trois femmes (?) afghanes anonymes, couvertes d’une burka. On les voit sur une vidéo (tapez « Burka Band » sur Youtube), toute de burka vêtue, s’affairer autour d’une basse, d’une batterie et d’un micro, dans la clandestinité d’une cave de Kaboul. Le Burka Band est « officiellement » présenté comme le premier groupe pop féminin afghan, mais il est difficile de dire si tout ceci relève du happening situationniste (les médias allemands ont repris l’histoire sans vérifier) ou de l’expérience authentique. Quoi qu’il en soit, les paroles ironiques et absurdes de la chanson « Burka Blue », parue en 2005 sur l’EP éponyme et remixée par Barbara Morgenstern, renvoient de manière fort réjouissante dos à dos intégristes talibans et occidentaux bien-pensants.
« My mother wears a burka, I must wear a burka too. We all wear a burka, we don't know who is who. Blueee, burka blue.
The sky is over Kabul is also very blue, the blue is from the burks. burka burka blue.
My grandma wears a burka, mygrandpa does it too, I will wear this burka but only just for you.
We all now wear a burka, you don't know who is who, if you want to meet your sister, it can be your uncle too.
You give me all your love, you give me all your kisses, and then you touch my Burka and do not know who is it.
My mother wears blue jeans now, and I am so surprised, the things are changing more faster, I don’t know if it’s right… »
Tracy + The Plastics « Oh birds » (Too Pure)
Derrière ce nom bizarre, il y a Wynne Greenwood. Une jeune personne qui doute tellement de son identité qu’elle s’invente un groupe où elle occupe tous les postes. Cela ressemble à une vaste supercherie égocentrique mais c’est simplement un mal/bien-être créatif. Le CD est double-face. Sur le verso, un DVD accueille les tentatives de Wynne pour nous tromper sur le nombre exact de participant(e)s à cette aventure.
Wynne joue donc les trois rôles, des hétéronymes crées comme le grand poète Fernando Pessoa : Nikki aux claviers, Cola à la batterie et Tracy au chant. En live, elle joue avec des images d’elle jouant les autres instruments… (sic) ! Elle parle même à son groupe (à ses images) entre les chansons. Vous me suivez ? Non ? Alors écoutez !
Nina Simone « Four women » (EMI)
Dans Four Women, « Nina explore les sentiments de quatre femmes noires. Leurs couleurs vont du plus clair au plus foncé, “ce qui affecte profondément leur conception de la beauté et de leur valeur”. Nina dresse le portrait décapant de la soumission de la femme noire américaine, esclave de sa beauté ou de sa naissance pour survivre. Nina semble dire que tant que les femmes noires ne sauront accepter leur beauté négroïde en lieu et place de celle dictée par les blanches, elles ne pourront sortir de leur asservissement. Chanson féministe s’il en est, Four Women est aussi l’exploration par Nina de tous ces masques, de tous ces visages. Car elle fut tour à tour ces quatre femmes » (David Brun-Lambert, Nina Simone, Flammarion, 2005, p. 168). Le dernier couplet évoque Peaches, une femme noire en colère, prête à tuer. C’est par référence à ce personnage que l’artiste canadienne Peaches a choisi son nom de scène…
« Ma peau est noireMes bras sont longsMes cheveux sont crépusMon dos est fortAssez fort pour supporter la douleurInfligées encore et encore
Comment m’appelent-ils ?Mon nom est tante SarahMa peau est café au laitMes cheveux sont longsMa place est entre deux mondesMon père était riche et blancIl a forcé ma mère un soirComment m’appellent-ils ?Mon nom est Saffronia
Ma peau est tannéeMes cheveux sont beauxMes hanches vous invitentMes lèvres sont comme le vinDe qui suis-je la petite fille ?De quiconque a de l'argent pour m’acheterComment m’appellent-ils ?
Mon nom est « Sweet Thing »Ma peau est bruneEt mes manières sont rudesJe suis prête à tuer le premier connard que je vois]Car ma vie a été dureJe suis terriblement amer ces jours-ciParce que mes parents étaient des esclavesComment m’appellent-ils ?Mon nom est Peaches »
En guise de prolongements
Ok, j’ai eu du mal à respecter mes engagements en ce qui concerne les prolongements mais c’est dû à un agenda qui fonctionne à flux tendu (vous savez tous que les profs ne font rien). Je me refuse d’abandonner. Si nous n’y allons pas ensemble, allons-y en cachette. Voici une petite sélection.
1/ Vendredi passé, il y avait à Bozar une avant-première d’un film qui ne manquera pas de nous intéresser : « La Domination masculine » de Patrick Jean. Voici le petit texte que l’on trouvait sur le site :
« Je veux que les spectateurs se disputent en sortant de la salle », c’est ce que disait Patric Jean en tournant « la domination masculine ».Peut-on croire qu’au XXIème siècle, des hommes exigent le retour aux valeurs ancestrales du patriarcat : les femmes à la cuisine et les hommes au pouvoir ? Peut-on imaginer que des jeunes femmes instruites recherchent un « compagnon dominant » ? Que penser d’hommes qui subissent une opération d’allongement du pénis, « comme on achète une grosse voiture » ?Si ces tendances peuvent de prime abord sembler marginales, le film nous démontre que nos attitudes collent rarement à nos discours. L’illusion de l’égalité cache un abîme d’injustices quotidiennes que nous ne voulons plus voir. Et où chacun joue un rôle.A travers des séquences drôles, ahurissantes et parfois dramatiques, le film nous oblige à nous positionner sur un terrain où chacun pense détenir une vérité. « La Domination masculine » jette le trouble à travers le féminisme d’un homme qui se remet en question. Une provocation qui fera grincer des dents… »
http://ladominationmasculine.net/
L’avant-première est passée mais guettons les programmes pour la sortie en salle.
2/ Expo « Moi, sans aucun doute » au Kunstmuseum de Wolfsburg, jusqu’au 28 mars 2010. De Boltanski à Beat Streuli, de Bruce Nauman à Cindy Sherman, l’art contemporain questionne l’identité de soi et des autres.
Chambres d’écoute à venir
#10 DJ Culture : 5X10 (cinq DJ passent les dix morceaux qu’ils préfèrent pour danser). Toujours retardée mais elle arrive…(Hors-série)
#18 Noise Vs. Silence : une double chambre d’écoute (avec tirage au sort pour savoir si on commence avec le bruit ou le silence) (série Versus)
#19 H2O les qualités sonores de l’or bleu (série les 4 éléments). Avec un bar à eaux minérales comme au Japon.
#20 20X10en2010 la dixième chambre d’écoute rencontre la vingtième.
#21 New Weird America (Série Territoires Imaginaires). Les USA, un territoire qui fait à nouveau rêver ?
#22 Pour continuer en français, tapez 1. Le téléphone et ses détournements dans la musique (série Objets)
#23 Du doigté : la harpe et l’accordéon au format pop (série Instruments)
#24 Les figures de l’absence (hommage à Rachel Whiteread) (série Arts & Plastiques)
#25 Green Blue Red (Hommage à Elsworth Kelly) (série Arts & Plastiques)
#26 La Structure des révolutions musicales (sciences recherches musiques) (série para//èle)
#27 Chambre close/ musique et sexe (série para//èle)
#28 Messe pour le temps présent/ religions vs. musiques électroniques (série versus)
#29 Expéri-Métal/deux mondes que tout oppose ? (avec l’aide de Fabrice Altes
#30 Maîtres et Disciples/ l’école par la musique (série para//èle)
Ethique et statistiques
Rappel : Les chambres d’écoute sont réalisées 100 % sans téléchargements illégaux. La majorité des musiques de ce soir sont achetées ou louées à la médiathèque. Les chambres d’écoute ne génèrent aucun profit et sont très chronophages pour les organisateurs. La TECC (la taxe pour l’écoute collective et contextuelle) sert à financer les divers petits frais.
En 2008, j’ai consigné scrupuleusement tous mes achats et locations de CD dans un petit carnet Moleskine : J’aurai dépensé 661,09 euros en musique (sans compter les CD offerts, une manière de manipuler les statistiques). Par mois, cela donne 55,09 euros. Par jour, 1,81 euros.
Mon engagement pour 2009 est de réduire ces dépenses à 1 euro par jour tout en maintenant la « qualité » des chambres d’écoute. Freiner la consommation et revisiter sa discothèque… Bonne année.
NB : le carnet Moleskine est consultable…
Juin 2009 : je suis sur la bonne voie, la voie décroissante. Je n’achète plus beaucoup de disques. Je ferai le décompte à la fin de l’année.
Décembre 2009 : je n’ai pas respecté mes engagements : j’aurai dépensé 1, 38 par jour. C’est dur de résister aux sirènes de la consommation.
Mon engagement pour 2010 : respecter mon engagement de 2009.
Parlez des chambres d’écoute autour de vous et manifestez-vous si la participation vous tente…
Merci merci Axel, Sabine et François


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